impots
Différences
Ci-dessous, les différences entre deux révisions de la page.
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- | ===== Introduction historique : l’idéal | + | Cette page expose une analyse critique |
- | En 1789, les révolutionnaires français proclament un principe fondateur : **nul impôt ne peut être établi sans le consentement du peuple**. | + | |
- | L’article 14 de la Déclaration des droits | + | |
- | > « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, | + | ===== 1. La Déclaration |
- | Ce texte pose deux exigences fondamentales : | + | La DDHC de 1789 a valeur constitutionnelle en France. |
- | * le peuple doit **consentir** à l’impôt (directement ou via ses élus), | + | Elle est donc **supérieure à toutes les lois**, y compris les lois de finances. |
- | * il doit pouvoir **contrôler** son utilisation. | + | Cela signifie qu’aucune loi ordinaire ne peut aller contre ses principes. |
- | Ce principe devait protéger | + | Les articles essentiels à rappeler sont : |
+ | * **Article 13** : "Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, | ||
+ | * **Article 14** : "Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, | ||
- | ===== La situation actuelle : un consentement | + | ===== 2. Le problème du consentement ===== |
- | Aujourd’hui, | + | |
- | Mais dans la réalité : | + | |
- | * Le recours répété au **49.3** supprime le vote parlementaire et réduit le rôle des représentants à une formalité. | + | |
- | * Le citoyen n’a **jamais la possibilité de donner son consentement individuel** à un impôt précis. | + | |
- | * Le refus individuel est impossible : celui qui ne paie pas est poursuivi, ruiné, voire emprisonné. | + | |
- | * Le contrôle sur l’utilisation des fonds publics est quasi inexistant, le budget de l’État étant volontairement opaque et incompréhensible pour la majorité des citoyens. | + | |
- | ➡️ Ce n’est pas du consentement, c’est de la **contrainte légale sous menace de sanction**. | + | Selon l’article 14, l’impôt ne peut être prélevé que si : |
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+ | * Ils peuvent contrôler son usage et sa répartition. | ||
- | ===== Le 49.3 : l’arbitraire fiscal moderne ===== | + | Or, dans la pratique actuelle |
- | Depuis la révision constitutionnelle de 2008, le 49.3 est limité pour les lois ordinaires, mais **illimité pour les lois de finances et de financement de la Sécurité sociale**. | + | * Les citoyens n’ont aucun moyen direct de consentir ou de refuser un impôt. |
- | Cela signifie que : | + | * Les décisions fiscales sont imposées par le gouvernement et votées sous contraintes parlementaires. |
- | * Le gouvernement peut adopter le budget **sans vote**, autant | + | * Le contrôle citoyen sur l’utilisation réelle des impôts est quasi nul. |
- | * Le Parlement est **court-circuité**, | + | |
- | * Le Premier ministre et son gouvernement, | + | |
- | ➡️ Ce mécanisme permet à un gouvernement | + | ==> Cela crée une contradiction : les impôts sont prélevés |
- | ===== Une violation des principes de 1789 ===== | + | ===== 3. Le rôle du 49.3 ===== |
- | Le contraste est saisissant : | + | |
- | * En 1789, l’impôt devait être **librement consenti**. | + | |
- | * En 2025, il est **imposé par contrainte**. | + | |
- | Le mot **consentement** implique un choix libre, c’est-à-dire | + | Le gouvernement peut utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter une loi de finances |
- | Or, en matière fiscale, le “non” | + | Cela signifie : |
+ | * Qu’aucune délibération démocratique réelle n’a lieu. | ||
+ | * Que les représentants ne votent même pas sur l’impôt. | ||
+ | * Que le consentement, même représentatif, est court-circuité. | ||
- | Un système qui impose une contribution sans consentement réel est donc une **extorsion légalisée**. | + | ==> Cela renforce l’illégalité |
- | Il peut être légal selon la Constitution actuelle, mais il est **illégal au regard | + | |
- | ===== Le parallèle avec l’Ancien Régime | + | ===== 4. Les dirigeants non représentatifs |
- | Sous l’Ancien Régime : | + | |
- | * Le roi imposait la taille, la gabelle, et d’autres impôts sans demander l’avis de ses sujets. | + | |
- | * Le peuple subissait une pression fiscale arbitraire sans contrôle. | + | |
- | Aujourd’hui | + | Un autre problème se pose : |
- | * Un gouvernement minoritaire peut imposer un budget via le 49.3, sans majorité et sans vote. | + | * Le Premier ministre (ex. Élisabeth Borne) ou d’autres responsables peuvent être nommés par le Président, **sans représenter aucun parti majoritaire**. |
- | * Le peuple n’a aucun moyen de s’y opposer. | + | * Des figures comme François Bayrou ou d’autres ont occupé des postes clés sans être élus par le peuple ni même majoritaires au Parlement. |
- | ➡️ La situation ressemble à une **restauration de l’arbitraire monarchique**, maquillée sous une façade constitutionnelle. | + | ==> Ainsi, les décisions fiscales sont parfois prises par des personnes |
- | ===== La France : championne mondiale | + | ===== 5. Analyse critique du point de vue citoyen |
- | À cette absence de consentement s’ajoute un autre problème : la France détient un record mondial. | + | |
- | * Plus de **45 % du PIB** en impôts et cotisations. | + | |
- | * Plus de **200 taxes et prélèvements différents**, | + | |
- | * Une pression fiscale supérieure à toutes les grandes démocraties comparables. | + | |
- | ➡️ Le citoyen | + | Du point de vue d’un |
+ | * On lui impose des impôts et taxes sans son accord direct. | ||
+ | * Le mécanisme du 49.3 permet d’imposer des lois budgétaires sans consultation réelle des représentants. | ||
+ | * Le contrôle sur l’usage des fonds publics | ||
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+ | ==> On peut conclure que la fiscalité actuelle est en **contradiction avec la Déclaration de 1789**. | ||
+ | En ce sens, les impôts | ||
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+ | ===== 6. Conclusion ===== | ||
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+ | En théorie, l’impôt est un devoir citoyen légitime, destiné à financer les services publics. | ||
+ | En pratique, son mode de mise en œuvre en France viole les principes fondateurs de la Déclaration de 1789 : | ||
+ | * Absence de consentement libre. | ||
+ | * Absence de contrôle citoyen. | ||
+ | * Adoption autoritaire par des mécanismes comme le 49.3. | ||
+ | * Décisions prises par des gouvernants non représentatifs. | ||
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+ | Voir comment le [[conseil constitutionnel]] ne fait pas sin travail, et au contraire autorise illégalement des violations de notre constitution. | ||
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+ | ==> Les impôts et taxes actuels, tels qu’appliqués, | ||
- | ===== Conclusion critique ===== | ||
- | Le consentement à l’impôt, conçu en 1789 comme une conquête démocratique, | ||
- | En réalité : | ||
- | * le citoyen n’a **aucun pouvoir individuel** de consentement, | ||
- | * il ne **contrôle pas** l’usage de son argent, | ||
- | * il subit une **pression fiscale record**. | ||
- | Ainsi, l’impôt tel qu’il existe aujourd’hui en France est **illégal au regard des principes de 1789**. | ||
- | Ce n’est pas le fruit d’un consentement libre, mais celui d’un **abus de pouvoir institutionnalisé**. |
impots.1756801755.txt.gz · Dernière modification : 2025/09/02 10:29 de admin